Sophie Primas : «J’aime continuer à toucher les sujets territoriaux »
Tout juste nommée ministre du Commerce extérieur, Sophie Primas, ex-sénatrice des Yvelines, a consacré sa première visite officielle à son département. Ce lundi, après un déplacement en début d’après-midi à Sartrouville, chez Bronzavia, une PME sous-traitante de l’industrie aéronautique, elle a rejoint Mantes-la-Ville pour arpenter les allées de Buffet-Crampon, leader mondial des clarinettes. Elle s’envolera dans les prochains jours pour la Hongrie puis le Brésil, mais, en dépit de son agenda, forcément très rempli, l’ancienne maire d’Aubergenville promet de rester investie sur le territoire.
Cette première visite officielle, dans les Yvelines, est symboliquement importante…
Oui, évidemment. Mais au-delà du symbole, ces entreprises illustrent les choses pour lesquelles je veux me battre : les PME ont un rôle essentiel à jouer et leur rôle n’est pas suffisamment stimulé. Bronzavia, cette entreprise d’excellence familiale, presque artisanale, est assez typique de toutes ces PME françaises. Ce sont ces entreprises que je souhaite aller chercher « avec les dents » pour les aider à exporter. Je les aiderai à trouver toutes les aides, tous les outils dont nous disposons.
Vous étiez plutôt pressentie à l’Agriculture. Racontez-nous votre nomination.
Le Premier ministre m’a appelée à ma descente d’avion, alors que je sortais d’une visite d’Airbus à Toulouse (Haute-Garonne). Il m’a proposé ce portefeuille. J’ai été un peu surprise, c’est vrai, car mon nom circulait effectivement pour l’Agriculture. Mais ce ministère représente la somme de toutes les compétences que j’ai développées au fil de ma carrière. J’ai notamment dirigé la commission des affaires économiques du Sénat.
Au-delà de vos compétences, avez-vous bénéficié d’un appui du président du Sénat, Gérard Larcher ?
Je pense que le soutien de Gérard Larcher a été important, oui. J’en suis même presque sûre ! Avec Gérard Larcher, c’est une longue histoire d’amitié. Elle date de 2011, nous avons fait la campagne (des élections sénatoriales) ensemble.
À quoi ressemble votre nouvelle vie désormais ? Vous êtes un peu plus entourée, non ?
Mais vous savez, quand on est sénateur, on n’est jamais seul ! Pendant six années à la commission, j’avais une équipe. Et dans mes nouvelles fonctions, on ne s’ennuie évidemment jamais. D’autant que j’ai souhaité rester conseillère municipale (à Aubergenville) pour pouvoir continuer à siéger à la communauté urbaine GPS&O (Grand Paris Seine & Oise). J’aime bien continuer à toucher les vrais sujets territoriaux.
Y a-t-il des thématiques locales que vous allez continuer à suivre ?
Oui. C’est typiquement les sujets pour lesquels je me suis engagée auprès des élus : la ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN), la prison de Magnanville, l’avenir du château de Grignon. Ce sont trois gros chantiers pour lesquels je me suis beaucoup investie.
Comment comptez-vous peser sur ces sujets qui ne relèvent pas de votre compétence directe ?
C’est plus facile, quand on est au gouvernement, au début d’un Conseil des ministres, de parler avec un collègue, de prendre son téléphone, de discuter dans la boucle Signal, que quand on est à l’extérieur. Être plus proche des lieux de décision, ça aide évidemment, au moins à trouver des solutions. Sur la LNPN, mon collègue des Transports (le ministre délégué François Durovray) va prendre en considération un certain nombre de mes remarques mais aussi de mes propositions. Car je ne cesse de dire que je comprends les volontés de la Normandie.
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