François Fillon a le meilleur programme pour l’agriculture – par Marie-Hélène HERRY
HJ : Marie-Hélène HERRY, vous êtes élue locale et on connaît votre attachement au monde agricole. Pouvez-vous nous dire à partir de votre expérience de terrain, en quoi les propositions de François Fillon assurent un meilleur avenir à l’agriculture française ?
Marie-Hélène HERRY : je suis en effet convaincue que notre pays et notre Bretagne possèdent tous les atouts pour une agriculture épanouie. En discutant avec des agriculteurs de ma circonscription, je constate bien malheureusement que les agriculteurs font face à un excès de charges, un excès de contrôles, un excès de normes, une négociation des prix déséquilibrée, une gestion des crises au coup par coup, des conditions de concurrences qui se dégradent, une instabilité réglementaire…
A cela, je considère qu’il est nécessaire d’apporter des réponses concrètes.
Face aux difficultés liées à des aléas de différentes sortes, faisons de la déduction pour aléas, un « compte épargne aléas climatiques et économiques » alimenté librement pendant les années de bonne récolte, utilisable en cas de pertes d’exploitation, et très simple d’emploi.
Face à une administration « policière », faisons évoluer les relations entre l’administration et les
agriculteurs vers une culture du conseil et de la responsabilité plutôt qu’une culture du contrôle et de la sanction.
Face à la gestion au coup par coup, il faut refonder la PAC 2020 sur la gestion des risques et sur le soutien à l’investissement. Son budget doit être maintenu à l’euro près.
Face à l’excès de normes, François Fillon veut abroger par ordonnance toutes les normes ajoutées à la réglementation européenne. Il a raison.
Face aux distorsions de concurrence, il nous faut réformer le droit de la concurrence et appliquer systématiquement la préférence communautaire pour que l’Europe défende les agriculteurs européens. Négocions les accords d’échanges bilatéraux sur la base d’échanges équitables et sur l’équivalence des soutiens internes, tant des prix que des coûts (exemple : distorsions des charges salariales). Il convient également d’aider la compétitivité de nos agriculteurs mais aussi de notre industrie agricole et donc de nos emplois en faisant apposer sur l’emballage de tous les produits alimentaires la mention claire de leur provenance et de leur lieu de transformation. François Fillon propose tout cela !
Face aux excès de charges, réduisons de 40 milliards les charges et impôts pesant sur toutes les entreprises dont font partie les entreprises agricoles.
Face aux négociations déséquilibrées, favorisons les regroupements en organisations de producteurs de taille significative et prenons l’initiative d’une loi sur la négociation des contrats pour que la négociation entre les producteurs et les industriels rééquilibre la négociation entre les industriels et la distribution. L’idée d’intégrer au « prix coût » les coûts liés à la logistique me paraît aussi intéressante, y compris écologiquement parlant !
Enfin, il faudra tout mettre en œuvre pour être à la pointe de l’innovation et de la recherche. L’éligibilité au crédit impôt recherche des projets de recherche ou d’expérimentation labellisés dans les exploitations va dans ce sens.