Eric Ciotti : « Nous pouvons rester le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale »
Le candidat dans les Alpes-Maritimes explique que son parti est « la seule et unique force politique à disposer d’un projet crédible, responsable et chiffré », en vue des élections législatives de juin.
Malgré le coup de massue de la présidentielle, pourquoi Les Républicains retrouveraient-ils confiance à quelques jours des législatives ?
Je crois profondément à la capacité des Républicains de rester le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale. Aucun état de grâce n’a suivi la réélection d’Emmanuel Macron. En vérité, cette réélection repose plus sur un vote par défaut que sur un vote d’adhésion. Quant à la nouvelle première ministre et au nouveau gouvernement, dès leur nomination, la défiance s’est installée. Et cette défiance repose notamment sur les messages de la majorité présidentielle envoyés à l’extrême gauche avec, par exemple, la nomination de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale.
En contrepartie, Les Républicains disposent de candidats de qualité, solidement ancrés dans les territoires, proches des Français, là où les sortants de la majorité présidentielle n’ont pas réussi à s’implanter. Nous sommes, de plus, la seule et unique force politique à disposer d’un projet crédible, responsable et chiffré, que cela soit en matière économique ou sur le régalien, pour mieux protéger les Français. Nos candidats ont des convictions fortes et sont enracinés dans leur circonscription. Je suis sûr que cela comptera beaucoup dans l’esprit et le cœur de nos concitoyens appelés aux urnes en juin.
Avez-vous tiré un trait sur certains départements comme les Bouches-du-Rhône, où certains redoutent une « débâcle » ?
Nous ne tirons un trait sur aucun département. Je n’ai pas pour habitude de me résigner. Je crois en la victoire de notre famille politique par l’affirmation d’une ligne politique droite sans aucune compromission. Il est vrai que, sur certains territoires, notre famille politique a subi des coups de couteau dans le dos de certains Brutus, peu courageux, avides de postes et prêts à se rouler par terre pour obtenir les faveurs du prince. Mais, quoi qu’il en soit, il reste dans ces départements des élus fidèles aux idées de la droite républicaine. C’est avec eux que nous reconstruirons l’avenir.
Éric Woerth, Damien Abad, Constance Le Grip, Robin Reda, Marine Brenier… Ces députés sortants ont quitté LR pour rejoindre la majorité présidentielle. Quelles sont les chances des candidats que vous avez investis face à eux ?
Je crois qu’on ne gagne jamais réellement un combat lorsque l’on trahit ce pour quoi l’on s’est toujours battu. Les personnes que vous citez ont sans cesse critiqué le gouvernement, et, aujourd’hui, subitement, elles reconnaissent toutes les vertus à Emmanuel Macron. Outre l’indignité de cette démarche, elle n’est absolument pas crédible. En juin prochain, ces candidats connaîtront la défaite et le déshonneur. On nous annonçait le grand soir des Républicains avec une soixantaine de députés sortants qui rejoindraient la majorité. Seuls quatre petits ralliements personnels se sont effectués. Ceux-là méritent le mépris. L’une d’entre elles est candidate dans les Alpes-Maritimes. Je suis convaincu qu’elle sera battue par la candidate LR que je soutiens activement, Christelle d’Intorni. Les électeurs n’aiment pas la trahison et la déloyauté.
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