Eric Ciotti : « Nos candidats devront s’engager à siéger au groupe lR »
Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président de la CNI des Républicains, invite les siens à résister aux « médiocres combinazione » macronistes.
En cas d’échec de Valérie Pécresse, Les Républicains pourront-ils échapper à une recomposition de la droite ?
Cette question n’est pas d’actualité, mon seul objectif c’est la victoire de Valérie Pécresse. Je suis totalement mobilisé pour faire gagner notre candidate. Contrairement aux commentaires rapides, tout est possible. Beaucoup d’incertitude pèse sur cette élection. Emmanuel Macron vient de perdre près de 6 points en quelques jours dans les sondages, il y a de gros doutes sur la participation et l’on ne connaît pas ceux qui iront voter.
Que répondez-vous à l’appel du député Larrivé, favorable à la construction d’une nouvelle majorité avec Emmanuel Macron, en cas de défaite de la droite ?
Dans un livre qu’il a écrit en 2018 – Le Coup d’État Macron. Le Prince contre la Nation -, Guillaume Larrivé a été l’un des plus lucides sur le bilan catastrophique d’Emmanuel Macron. C’était un réquisitoire implacable. J’avoue ne pas comprendre comment il pourrait s’allier avec ce « prince » qui a déconstruit la nation. Pour ma part, je m’opposerai de toutes mes forces à une alliance avec un président dont la politique me paraît extrêmement néfaste pour notre pays. Je m’opposerai à toutes les médiocres combinazione qui auraient pour objectif de dissoudre la droite républicaine. C’est une supercherie de laisser croire qu’il y a une identité commune entre la droite et le macronisme. Cela relève d’une tentative de hold-up électoral. Je demande à mes amis, aveuglés par la lumière des postes qu’ils quémandent, de revenir à la réalité du bilan sortant : celui d’une impuissance immobile que rien ne pourra dissimuler.
Les crises successives qui frappent la France ne peuvent-elles pas justifier cette idée d’union sacrée ?
C’est un prétexte. Face à ces crises, notamment celle des « gilets jaunes », ce pouvoir commet une erreur d’analyse profonde sur les attentes de nos concitoyens. Il ignore et méprise profondément les difficultés de la vie quotidienne des Français. On a vu aussi les errements dans la gestion des débuts de la crise sanitaire, notamment sur la prise en charge de nos aînés dans les Ehpad, tache tragique de cette crise comme je l’ai démontré à la tête de la commission d’enquête. Aujourd’hui face aux Français accablés qui n’arrivent plus à payer leurs énergies ou leurs carburants, on leur dit, à l’instar de Marie-Antoinette, qu’il faut se chauffer moins, c’est ahurissant !
Chez les macronistes certains estiment entre 30 et 60 députés, le nombre potentiel de ralliés LR à la majorité. Êtes-vous inquiet ?
C’est une fable absolue. Tout cela fait partie des intoxications de campagne visant à nous déstabiliser.
Comment votre parti pourrait-il empêcher un basculement d’élus, façon Constructifs en 2017 ?
À la tête de la CNI, aux côtés de Christian Jacob nous veillons à choisir des candidats dont nous connaissons la loyauté et la fidélité. Ils devront tous s’engager par écrit à siéger au groupe LR à l’Assemblée, au lendemain de leur élection. C’est pour cela que nous avions souhaité revoir les investitures dans le Var où des pièges nous étaient tendus. Je crois au respect de la parole donnée et à l’honneur dans la vie politique.
Que pensez-vous du déjeuner entre Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy révélé par le journal Le Point, durant lequel la question des ralliements aurait été évoquée ?
Je ne crois pas un seul instant à ce scénario.
Quand Éric Zemmour vous a fait applaudir au Trocadéro, avec Bellamy, Wauquiez et Morano, comment avez-vous réagi ?
En général, je préfère être acclamé que hué, mais je ne suis pas dupe de la manœuvre politicienne. La ficelle est un peu grosse. J’ai toujours été fidèle à ma famille politique et je le resterai.
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