DE GAULLE, NOTRE HÉRITAGE
D’où venons-nous ?
Penser, résister, gouverner : C’est l’histoire du gaullisme !
Penser, résister, gouverner, ce fut De Gaulle.
Synonyme d’une France libre et puissante, De Gaulle, l’homme de l’appel du 18 juin s’est imposé dans l’histoire d’abord comme un rebelle, un résistant puis comme un leader politique charismatique, en France comme à l’étranger.
Un mythe, un idéal d’homme politique.
DE GAULLE, NOTRE HÉRITAGE.
C’est effectivement notre héritage, pour nous “Les Républicains“.
Notre mouvement s’inscrit dans cette histoire de la Ve République que le Général de Gaulle nous a laissée.
Alors regardons de plus près ce qu’il représente pour nous.
Très vite nous pouvons remarquer que le Général de Gaulle reste très présent dans nos mémoires.
DE GAULLE, sur le grand écran.
Il a fait l’objet dernièrement d’un film « DE GAULLE », “un focus sur ce moment clé de mai-juin 1940 où la France voisine avec le précipice, où « devant le vide effrayant du renoncement général » un chef militaire rompt les amarres et fait le saut – non pas vers l’inconnu – mais vers l’espérance. De Moncornet à Londres, on admire cette même foi dans l’âme de la France. Cette même conviction que la bataille qui se joue n’est qu’un épisode douloureux d’un conflit mondial”.
2020, année de commémorations
2020 a été une année aux anniversaires multiples pour la mémoire du général de GAULLE : 130ème de sa naissance, 80ème de l’appel du 18 Juin, 50ème de sa mort. Trois dates qui ont été autant de raisons de transmettre les valeurs qui ont animé les combats du Général.- , trois dates qui ont fait l’objet d’articles dans les journaux, de livres, et d’émissions de télé.
“Qu’en pensons-nous cinquante ans après ?”
“Qu’en pensons-nous cinquante ans après ?“
Pour nous inciter à plonger encore plus dans son parcours, à mieux comprendre son œuvre, inspirons-nous très largement de deux articles récents, un d’Yves-Marie Robin de Ouest-France, “De Gaulle aujourd’hui” qui nous expose en condensé ce qu’était “le plus illustre d’entre nous” et un autre de Jean-Pierre Rioux de La Croix qui nous parle de “cet héritage inachevé“.
Le plus illustre des français.
Cinquante ans après son décès, le Général de Gaulle reste une figure incontournable de l’histoire de France. Il fait partie « des Saints républicains, du roman national, » explique Philippe Gosselin, député LR de la Manche.
C’est une personnalité majeure de l’histoire nationale du XXème siècle.
Et de nos jours, Charles de Gaulle va jusqu’à faire l’unanimité.
Beaucoup admirent l’homme du 18 juin 1940, le héros de la résistance, l’artisan de la Ve République.
« C’est le plus illustre des Français, » pour paraphraser René Coty.
( https://www.charles-de-gaulle.org/announcement/29051958-president-coty-appel-general-de-gaulle-former-gouvernement/ )
Des qualités hors normes
Pour Philippe Gosselin, de Gaulle était « un état d’esprit. La France occupait ses jours et ses nuits.» On pourrait dire que la France l’habitait.
C’était un visionnaire, capable de rassembler le pays tout entier derrière lui.
Le refus de la fatalité
Pour le sénateur LR de Vendée, Bruno Retailleau, Charles de Gaulle, c’est la conviction que la France «est elle-même qu’à l’avant-garde des nations conquérantes et rayonnantes […]. Cet appel à la grandeur, c’est d’abord le refus de la fatalité. Cette fatalité qui a existé hier, en 1940 et après-guerre lorsque le pays était à terre. Mais cette fatalité qui existe toujours, puisque certains nous expliquent que la puissance française, c’est fini ! »
La volonté
De Gaulle, pour Michel Barnier, avait le pragmatisme et la clairvoyance de voir les changements du monde et l’intelligence d’y préparer la France pour qu’elle y joue le rôle qui lui revient. Il avait cette phrase magnifique :
« Les grands pays le sont pour l’avoir voulu. »
Des décisions marquantes
De Gaulle a su doter le pays « d’institutions stables » avec la constitution de 1958, celle de la Ve République.
Ses plus grandes intuitions : la décolonisation.
De Gaulle a modernisé la France. C’était l’aérospatiale, le train, l’aéronautique avec Concorde, une ambition industrielle, l’épopée du nucléaire, le développement de l’agriculture…
De Gaulle parlait aux français comme à un peuple
Bruno Retailleau rappelle que de Gaulle a toujours parlé aux Français comme à un peuple, « non comme une addition de groupes sociaux, un archipel de communautés. […] Cette exigence m’apparaît comme une urgente nécessité aujourd’hui. »
Des échecs ?
Impossible de présider aux destinées du pays sans commettre des erreurs disent certains.
Dans les années 1950, il a eu connu une traversée du désert.
Et, Il est dit qu’en 1968, il n’a pas senti que la France voulait évoluer. « En mai, de Gaulle n’était pas en résonance avec la société. » Mais récemment, on est venu contredire cette façon de penser…
Une référence constante.
Et pourtant de Gaulle continue d’être présent d’une certaine façon.
Un présidentialisme fort, un handicap de nos jours quand on n’a pas sa stature. Une caractéristique forte et unique de notre régime politique, qui lui apporte sa stabilité.
De Gaulle et l’Europe
Si certains trouvaient qu’il était plus Français qu’européen… ». Si de Gaulle a peut-être douté de l’Europe, l’avenir lui donnera peut-être raison !
Et alors, le gaullisme aujourd’hui ?
Le Gaullisme reste une source d’inspiration pour Philippe Gosselin. Et ce n’est pas qu’un héritage LR, même s’il y a une filiation avec notre parti “Les Républicains”.
Même François Mitterrand, son opposant politique qui l’a tant critiqué a également eu des attitudes gaulliennes en son temps.
Une capacité à élever le débat, à penser que rien n’est jamais perdu.
Selon Bruno Retailleau, « être gaulliste, c’est penser que rien n’est jamais perdu pour la France, que notre Nation n’est pas condamnée à être une puissance moyenne, remettant son destin dans d’autres mains que les siennes. »
Un sursitaire traînant sa guenille, de Gaulle 69 ?
Promis à l’unanimisme mémoriel d’une Patrie enfin reconnaissante ? Non, répond Arnaud Teyssier, président du Conseil scientifique de la Fondation Charles-de-Gaulle, dans un livre très argumenté et très « écrit », vibrant comme du Péguy ou du Barrès.
Tenter d’achever l’édifice de la Ve République
Car l’hypothèse de travail de Teyssier, qui lui fait maçonner une sorte de biographie à rebours, est de bon secours par tous les temps de crises, de doutes et d’angoisses : avril 1969, dit-il, n’était pas un suicide politique mais « un effort ultime pour tenter d’achever l’édifice de la Ve République, de le fortifier durablement contre le retour des partis et des fiefs ».
“Plus que jamais, il s’agissait de surmonter les divisions, de donner un sens à la vie commune en tutoyant encore la petite fille Espérance qui seule faisait taire la grogne au pays d’Astérix.”
Une politique des territoires
“Oublions donc les descriptions banales d’un de Gaulle désarçonné par la « chienlit »de mai-juin 68. Le voici rajeuni au contraire, repartant à l’assaut de sa vie et son œuvre, « poursuivant son dialogue secret avec l’avenir » (Malraux).
Avec à l’horizon son Graal à double entrée : une politique des territoires, antibiotique pour toux chroniques ; une vitamine C, la participation des « forces vives » à la vie de l’entreprise et au développement économique et au mieux-être social, qui réduira les écarts entre les besoins et les désirs du peuple, cette plaie du monde moderne.
Ainsi, croyait-il, la Ve République si présidentielle inventera pour survivre des formes inédites de la démocratie, l’État représentera mieux l’intérêt général, toutes les réconciliations seront possibles. C’était cela, de Gaulle « révolutionnaire » et si fidèle à lui-même en 1969.”
Pour aller plus loin :
Le Jour où de Gaulle est parti, de Guy Konopnicki, Éd. Nicolas Eybalin, 200 p., 15 € ;
De Gaulle, le dernier réformateur, de Jean-Louis Thiériot, Tallandier, coll. « Essais », 202 p., 13,50 €.
De Gaulle, 1969. L’autre révolution, d’Arnaud Teyssier, Perrin, 300 p., 22 €