Damien Abad : « Valérie Pécresse est une femme de droite, et elle a voulu l’assumer »
Votre déplacement dans l’Hérault survient trois jours après le meeting de Valérie Pécresse. Comment jugez-vous les critiques qui l’ont accompagné ?
Moi, je viens d’abord ici pour remobiliser les troupes, donner de l’espoir et motiver tout le monde. Car ceux qui ne veulent plus d’Emmanuel Macron n’ont qu’un seul bulletin de vote possible : celui de Valérie Pécresse. Ensuite, concernant le meeting, on sait que ce n’est pas forcément la forme où elle est le plus à l’aise. Mais ce qui est important, c’est que les Français ne veulent plus de marchands de sable. Les marchands de rêve, on a payé pour voir, et aujourd’hui, ils veulent des gens concrets et efficaces. Avec Valérie Pécresse, ils auront une Dame de fer, efficace, qui a eu des résultats dans sa région, et qui fera ce qu’elle dit. Les Français veulent des actes et des résultats, les grands discours, ils en ont soupé.
Le fond du discours fut très droitier avec notamment l’évocation du grand remplacement. Une telle surenchère parce que ses deux rivaux pour le second tour viennent de l’extrême droite ?
Non. Tout simplement, Valérie Pécresse est une femme de droite et dimanche, elle a voulu assumer d’être une femme de droite. Personne n’a le monopole des mots et encore moins des actes d’autorité, et elle a clairement fait un discours à droite. Avec une différence majeure : elle a dit très clairement qu’elle n’était pas dans la croyance de la théorie du grand remplacement, elle a dit qu’il n’y avait pas de fatalité et qu’il fallait mener le combat politique pour changer les choses et d’améliorer le destin de chacun. Elle a posé les jalons d’une femme de droite qui ne se reniera pas une fois en responsabilité. Parce que je pense qu’il y a aussi une attente dans notre électorat, qui a connu des déceptions. Elle, elle dit qu’elle assumera et prendra ses responsabilités. Mais elle n’a pas un discours qui attise des fractures, comme M. Zemmour le fait, mais un discours qui apaise et rassure, tout en restant ferme sur la question de l’autorité de l’État.
Pensez-vous comme elle qu’il y a une part de machisme dans les réactions critiques à ce discours ?
J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de virulence dans les réactions. Et je m’interroge : ces réactions auraient-elles été les mêmes avec un homme ? Mais je pense que les Français sont prêts à élire une femme présidente de la République. Ce qui compte pour eux, c’est une femme droite, sincère et authentique. C’est cela qu’elle doit porter.
Vous dites venir pour « remobiliser les troupes ». Elles en ont besoin ?
Il faut une dynamique, il faut chasser en meute. Ce n’est plus le temps des doutes, c’est le temps de se mobiliser tous. Je crois beaucoup dans la campagne dans les territoires. Chaque député, chaque sénateur, chaque maire, chaque président de département doit être l’ambassadeur de Valérie Pécresse au niveau local. C’est l’image du pack de l’équipe de France face à l’Irlande. Il faut aller jusqu’au bout, unis, et on fait campagne au plus près du terrain. Pour mieux faire connaître cette femme courageuse, battante et dynamique, qui pourra améliorer le sort des Français.
Vous redoutez d’autres ralliements vers Macron ou Zemmour ?
Je considère qu’on ne change pas de maillot en plein match. Ce n’est pas le mercato qui fait gagner. Les Français font peu de cas de ces ralliements de dernière minute, d e cette tambouille politicienne, ça ne donne pas une belle image de la politique.
Un meeting de Valérie Pécresse est-il prévu dans la région ?
Elle va multiplier les meetings régionaux, les meetings au contact direct des Français. Un contact naturel, sans être dans un truc surjoué. Donc, c’est possible qu’il y ait prochainement un meeting du côté de Montpellier, ou dans les environs.
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