Christian Jacob : « Valérie Pécresse a su redonner espoir »
Le président des Républicains défend la candidate à la présidentielle qu’il estime capable de « répondre aux préoccupations des Français ».
Le compte à rebours est enclenché… Comment sentez-vous la campagne à droite ?
Je sens une belle mobilisation et une belle motivation de nos militants depuis la victoire de Valérie Pécresse au congrès LR. Elle a su redonner un vrai espoir au peuple de droite. On le voit parmi les militants mais aussi bien au-delà, chez les sympathisants. Je suis vraiment confiant pour la présidentielle.
Sur quoi la droite doit-elle faire campagne ?
La crise sanitaire a généré beaucoup d’inquiétude. Les Français attendent des réformes après un quinquennat pour rien. Emmanuel Macron, ça n’a été que du verbe et de la communication. Le président a abdiqué sur tous les sujets, il n’a pas su incarner l’autorité ni remettre les finances publiques en ordre. Quant à la gestion de la crise sanitaire, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle a été erratique ! Aujourd’hui, répondre aux préoccupations des Français, c’est bien l’enjeu de la prochaine élection présidentielle, et je trouve que Valérie Pécresse le fait très bien de façon précise et concrète. Elle n’est pas dans l’incantation ni dans le constat gratuit mais dans des propositions précises, solides, étayées.
Jean-Christophe Lagarde s’est montré très critique sur l’influence d’Éric Ciotti dans la campagne. Que lui répondez-vous ?
Je fais confiance à Valérie Pécresse, c’est elle qui mène la campagne. La droite a toujours été diverse, c’est ce qui fait notre richesse. Éric Ciotti apporte beaucoup, bien sûr, sur la sécurité mais aussi sur bien d’autres sujets comme les droits de succession.
Valérie Pécresse et Marine Le Pen sont au coude-à-coude. Comment réenclencher une nouvelle dynamique ?
Par la crédibilité du projet. C’est ce que fait Valérie Pécresse en détaillant son programme et en répondant aux attentes des Français, sur la santé, la sécurité, l’immigration, l’agriculture, l’éducation ou encore la transmission. C’est tout cela qui trace le fil rouge et dessine un projet en répondant aux préoccupations des Français.
Si Marine Le Pen, comme l’a raconté Le Figaro, ne parvient pas à financer sa campagne, n’est-ce pas problématique ?
C’est un problème pour elle. Elle devrait peut-être s’interroger sur sa propre crédibilité. Les règles sont connues, ce sont les mêmes pour tout le monde. Ce n’est pas à nous de nous préoccuper de savoir si untel a ses signatures, si une telle a son financement. Nous, on s’occupe de notre campagne derrière Valérie Pécresse et on trace notre sillon.
Quelle est la règle pour un maire LR qui parrainerait Éric Zemmour ?
Il y a une règle claire : quand on est membre des Républicains, on soutient le candidat LR, c’est-à-dire Valérie Pécresse. Je n’imagine pas que certains maires LR soutiennent un autre candidat. Le cas ne s’est de toute façon pas présenté. Les coups de billards à trois bandes des uns qui n’auraient pas leurs signatures me font sourire. C’est un marronnier populiste qui revient à chaque présidentielle, manié par les extrêmes, de gauche comme de droite. La mascarade, on la connaît : prétendre incarner le peuple contre les élus. Mais à chaque fois ils ont leurs signatures. Donc arrêtons la comédie…
Guillaume Peltier a rejoint Éric Zemmour. Craignez-vous un effet Peltier auprès des élus ? On parle beaucoup de Gilles Platret…
Absolument pas. C’est un retour aux sources pour Guillaume Peltier. Ça n’empêche pas une certaine déception. Ce n’est pas le premier dans une campagne à s’être fourvoyé. D’autres sont revenus en rasant les murs comme après les régionales de 1998. Quant à Gilles Platret, je n’y crois pas un seul instant. Il a toujours été très fidèle à sa famille politique, et a d’ailleurs obtenu l’investiture LR pour les législatives à l’unanimité de la CNI.
LR investira-t-il un candidat aux législatives face à Guillaume Peltier ?
Bien sûr. Il est désormais avec Éric Zemmour.
Ne craignez-vous pas une union des droites sur laquelle Éric Zemmour fait campagne ?
Aujourd’hui, c’est surtout l’union de ceux qui retournent leur veste et trahissent leur camp, à coups de petits débauchages et de petites combines. Tout cela ne fait pas un projet politique. Éric Zemmour est dans l’incantation permanente, mais où sont ses propositions sur le pouvoir d’achat, la santé, l’éducation, la lutte contre le réchauffement climatique?
Lundi, Emmanuel Macron a dit qu’il faudrait attendre « le prochain épisode » pour sa candidature. Lui demandez-vous de descendre dans l’arène ?
Il y est déjà. Pourquoi Emmanuel Macron retarde-t-il son annonce de candidature? Parce qu’il n’a pas de bilan à présenter. Il fait campagne avec les moyens de l’État, ce qui n’est pas acceptable. On n’est pas loin du détournement de fonds publics.
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