Christian Jacob : « Un match Macron-Pécresse se dessine au deuxième tour »
À l’occasion de la campagne présidentielle, vous multipliez les déplacements en province ?
Oui chaque semaine, j’effectue plusieurs déplacements. Là je fais un meeting à Canet-en-Roussillon mercredi, puis jeudi je rencontre des viticulteurs dans l’Aude, je verrai aussi Gérard Larrat, le maire de Carcassonne, Isabelle Chesa, des militants et des candidats aux législatives, avant de passer à la séquence héraultaise. Avec, là aussi, des candidats aux législatives avant la réunion publique de La Grande-Motte.
Vous avez le sentiment que Les Républicains reviennent de loin ?
Si on refait le film depuis deux ans, on a réussi quelque chose qui n’était pas gagné. Il y a deux ans, on avait perdu deux présidentielles de suite, deux législatives de suite et un score catastrophique aux européennes. Et depuis, on a gagné toutes les élections territoriales, les municipales, sénatoriales, départementales, régionales.
Il y a deux ans on avait 60 000 militants, on est à 160 000 aujourd’hui. On avait 1 600 jeunes adhérents à LR, on en a entre 12 000 et 15 000 aujourd’hui. Et puis on a réussi à rassembler toute la famille, ce qui n’était pas rien. Avec un parti complètement derrière et en soutien total de Valérie Pécresse.
Comment jugez-vous les retours sur le terrain vis-à-vis de la candidature Pécresse ?
Ça se passe vraiment bien. Alors que les LR n’étaient pas dans le match, depuis décembre, on voit bien que se dessine un match Macron-Pécresse au deuxième tour. Elle a bien tenu, elle est à touche-touche avec le FN. On est sur une phase de stabilité. Fillon, en 2017, entre le moment où il est désigné et avant les affaires, en six semaines, il perdait six points dans les sondages. Valérie, elle, elle a tenu ses positions. Maintenant, elle décline ses propositions. Et elle est très à l’écoute, tout en continuant à beaucoup bosser sur le fond.
N’est-elle pas obligée de se droitiser pour s’imposer devant Marine Le Pen ?
Non, elle a toujours été très ferme sur le régalien, regardez en Ile-de-France. Une campagne c’est un marathon, et là, elle tient sa position. Et Valérie Pécresse, c’est la capacité de faire, elle dit les choses et elle les fait. D’ailleurs, En marche est incapable de l’attaquer sur son bilan en Ile-de-France. Après une présidence du verbe, ce sera une présidence de l’action.
Valérie Pécresse a été ministre de Nicolas Sarkozy, qui reste silencieux. Vous attendez son soutien avec impatience ?
Il viendra en son temps. Je n’ai aucune inquiétude, ni aucun doute sur son soutien. Pas une seule seconde. Il est ancien président de la République, il ne va pas descendre dans l’arène politique. Il dira ce qu’il a à dire le moment venu.
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