Censure du gouvernement : les Français payeront l’addition
Le 4 décembre 2024, le gouvernement a été censuré, pour la première fois depuis 62 ans. Par une alliance des contraires, allant de la France insoumise au Rassemblement national, 331 députés ont fait le choix de l’instabilité et du désordre. Marine Le Pen et ses députés ont voté avec ceux qui qualifient des policiers d’« assassins » et des terroristes de « résistants ». Ils ont voté avec ceux qui veulent exploser les impôts, régulariser les immigrés illégaux et autoriser l’apologie du terrorisme. Ils ont voté une motion d’extrême-gauche expliquant que le gouvernement devait tomber parce qu’il cédait aux « plus viles obsessions » de « l’extrême droite », parce qu’il souhaitait réformer l’Aide médicale d’État, parce qu’il soutenait une « nouvelle loi immigration » qui constituerait une « faillite morale et politique ». Voilà donc à quelles incohérences sont prêts à se livrer les semeurs de chaos. Marine Le Pen et le Rassemblement national prétendaient incarner le parti de l’ordre, ils ont fait le pari du désordre. Surtout, avec une insoutenable légèreté, ils ont prétendu que la censure n’aurait pas de conséquences pour les Français. C’est un mensonge éhonté.
La censure, c’est 18 millions de foyers qui risquent de voir leur impôt sur le revenu augmenter l’année prochaine : 200 euros de plus pour un couple gagnant chacun 1 800 euros. C’est 400 000 foyers modestes qui se retrouveraient à le payer. Comme d’habitude, c’est la France qui travaille qui paye l’addition.
La censure, c’est l’arrêt des aides d’urgence pour les agriculteurs, c’est le renoncement aux allègements de charges et à la revalorisation des retraites agricoles, obtenus par Annie Genevard.
La censure, c’est laisser nos maisons de retraite en situation de rupture de trésorerie et les priver de 6 500 recrutements.
La censure, c’est l’abandon de l’incitation au cumul emploi-retraite des médecins dont on a tant besoin pour lutter contre les déserts médicaux.
La censure, c’est un coup d’arrêt à la politique de Bruno Retailleau pour rétablir l’ordre, aux rénovations de commissariats et de casernes de gendarmerie ou aux effectifs supplémentaires de magistrats alors que la sécurité devrait être notre priorité à tous.
La censure, c’est l’interruption de la loi de programmation militaire alors même que l’Europe est menacée à ses frontières.
La censure, c’est l’aggravation de la crise de l’immobilier en privant de prêt à taux zéro tant de Français qui espèrent devenir propriétaires de leur logement.
La censure, c’est l’assurance que la situation financière va continuer de se dégrader. La France est désormais considérée comme aussi peu crédible que la Grèce. Et un point de taux d’intérêt supplémentaire, c’est 30 milliards d’euros d’intérêts en plus à verser aux créanciers de l’État, soit trois fois le budget de la Justice.
La censure, c’est l’incertitude économique pour les entreprises, les PME, les artisans, les commerçants, les professions libérales alors que notre pays a besoin de stabilité, d’un gouvernement et d’un budget.
La censure enfin, c’est faire perdre à notre pays ce qui était son atout principal : la solidité de ses institutions. C’est ce qui nous a protégés, y compris dans les crises les plus graves. Aussi tourmenté et divisé qu’il puisse être, notre pays demeurait gouvernable. Pour faire un minable coup politique, les députés de la gauche et du Rassemblement national font un pas de plus vers le blocage des institutions qui nous ramène à l’agonie de la IVe République. Pendant que se joue cette sinistre comédie, le pays continue de se déclasser.
Nos 178 parlementaires se battront dans les jours et les semaines qui viennent pour protéger les Français des conséquences de ce choix irresponsable. Dans ce moment de vérité, la gauche et le Rassemblent national ont fait le choix de leurs petits intérêts, nous faisons le choix de l’intérêt des Français.
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