Bruno Retailleau : « Ma ligne est claire : la tolérance zéro »
Ensauvagement, séparatisme islamiste, riposte policière, guerre contre le narcotrafic. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dresse ses priorités pour le pays dans un entretien précis et sans concession.
Vous lisez tous les jours les rapports et synthèses de police de la veille. “France Orange mécanique”, “ensauvagement”, “décivilisation”… Quelle expression utiliseriez-vous pour décrire la situation de notre pays ?
Je reprends totalement ces termes à mon compte. Je suis marqué, depuis ma prise de fonctions, par la chronique de tous ces faits abominables qui tendent à devenir banals, et dont une partie minime seulement parvient à la surface médiatique. Nous sommes dans une situation d’extrême violence. Nous assistons à un délitement généralisé, et les forces de l’ordre en sont les premières victimes. Face à cet ensauvagement qui progresse, il faut réarmer l’État régalien, qui a été méticuleusement affaibli par des procédures qui semblent toujours protéger davantage le coupable que la victime. Je proposerai un renforcement de notre arsenal législatif et la simplification de ces procédures.
Vous avez annoncé vouloir revenir sur la circulaire Valls qui permet de régulariser 30 000 clandestins par an. Sur le même principe, que pouvez-vous faire sur le plan réglementaire pour lutter contre l’insécurité ?
Ce gouvernement n’aura pas de résultats concrets sans cohérence entre les deux ministres, de l’Intérieur et de la Justice. Prenez les individus multirécidivistes : une petite minorité de délinquants est à l’origine de 50 % des actes de délinquance. Le problème n’est pas qu’ils ne soient pas arrêtés, mais qu’ils ne soient sanctionnés que très tardivement par des peines de prison. Notre politique pénale repousse l’incarcération, en lui privilégiant notamment les peines alternatives. Je plaide pour un changement de pied radical. Il nous faut des courtes peines de prison dès les premiers délits, pour briser très tôt les parcours délinquants. Je me félicite que le Premier ministre se soit prononcé en faveur de ces courtes peines.
Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy avait promis, sans succès, de nettoyer « au Kärcher » les banlieues françaises. Que faire contre la démultiplication de ces territoires perdus de la République ?
Nous sommes confrontés à un phénomène terrible de repli communautaire. La première génération d’immigrés avait une volonté farouche d’adopter les codes culturels de notre société. Malheureusement, on constate que dans les générations suivantes, une part de la jeunesse issue de l’immigration est tentée par une forme de sécession. Nous sommes face à des quartiers gangrenés par la drogue et l’islamisme politique. Deux dimensions contre lesquelles nous devons lutter sans relâche.
Lors des émeutes de l’été 2023, la réponse de l’État a été trop faible. Les symboles de la République ont été visés ! L’intégration est en panne, et depuis longtemps. C’est la raison pour laquelle je prône une lutte sans merci contre l’immigration illégale, préalable indispensable à une maîtrise de l’immigration légale. Nous devons choisir les étrangers que nous accueillons pour mieux les intégrer.
Sommes-nous face à une génération perdue ?
Je me souviens d’une déclaration de Thierry Henry à l’issue du match de football France-Algérie en 2001.Il disait avoir eu l’impression d’avoir joué « comme à l’extérieur ». Cela résume tout notre échec. Je fais mienne la citation de Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. » Nous devons regarder cette réalité en face : les désordres migratoires sont pour beaucoup dans les désordres sécuritaires. D’ailleurs, et à juste raison, mon prédécesseur Gérald Darmanin avait pointé la surreprésentation des étrangers dans la population carcérale.
Êtes-vous favorable à l’instauration de statistiques ethniques ?
J’ai toujours fait preuve de prudence sur cette question. Car je crains que les statistiques ethniques ne mènent, comme aux États-Unis, à la discrimination positive. Ce qui ne ferait qu’accroître le communautarisme.
Il y a eu 25 700 délits de refus d’obtempérer en moyenne par an entre 2016 et 2023, soit un toutes les vingt minutes. Comment lutter efficacement contre ce fléau ?
Les refus d’obtempérer sont une cause majeure de blessures ou de décès pour les forces de l’ordre. Je veux que cela cesse. Il faut revoir la doctrine d’intervention. J’ai demandé à mes services de me proposer une nouvelle doctrine, car il faut pouvoir donner plus de latitude aux policiers et aux gendarmes pour poursuivre ceux qui refusent d’obtempérer. Je considère par ailleurs que souvent, il s’agit de véritables tentatives d’homicide.
Dans l’affaire Nahel, le tir mortel du policier, placé plus de quatre mois en détention provisoire par la justice, valait-il emprisonnement ?
Je ne doute pas que la manifestation de la vérité verra le jour dans ce dossier.
Êtes-vous favorable à une “présomption de légitime défense” ?
Plusieurs syndicats de police y sont favorables. Nous étudions de près la question. Je pense que la présomption de légitime défense changerait peu de choses parce que le juge jugera toujours en se basant sur le principe de proportionnalité. En revanche, elle pourrait empêcher de mettre en détention provisoire certains policiers, puisqu’il y aurait alors inversion de la charge de la preuve.
Quinze mille policiers ont été blessés l’an dernier, un chiffre en hausse constante depuis des années. Jusqu’où doit aller l’usage de la violence légitime des forces de l’ordre ?
J’ai rencontré récemment une trentaine de ministres de l’intérieur européens. Tous constatent chez eux la même hyperviolence et le fait que leurs forces de l’ordre sont de plus en plus ciblées et de moins en moins craintes. La peur doit changer de camp. Le jour de ma prise de fonctions, je suis allé à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, rendre visite à trois jeunes policiers blessés. L’un d’eux avait la main fracturée, avec quarante-deux jours d’interruption de temps de travail, par un individu qui avait 33 antécédents, dont un vol avec acte de torture, commis lorsqu’il était mineur. Et pas un seul jour de prison. C’est inacceptable.
Concernant la riposte, faudrait-il autoriser les policiers à utiliser plus facilement leurs armes ? Aux États-Unis, la police fait peur parce qu’elle tire.
Cela n’empêche d’ailleurs pas la violence d’être présente aux États-Unis. En France, effectivement, les policiers français sont contraints par des règles très rigoureuses.
Pourquoi ne pas les changer ?
Ça n’est pas aussi simple. Du reste, des règles strictes sont nécessaires. Une chose est sûre : nos forces de l’ordre doivent pouvoir se défendre lorsque leurs vies sont menacées.
Dans la pratique, beaucoup de policiers rechignent à tirer par peur des suites judiciaires.
De ce point de vue, les caméras piétons sont utiles et changent les choses. Je compte énormément sur ces outils pour changer la donne. Nous parviendrons enfin à établir une preuve formelle devant les magistrats, montrant que, dans l’écrasante majorité des cas, les policiers agissent en respectant la loi.
Policiers et gendarmes ont-ils aujourd’hui les moyens pour agir ?
Je me bats et me suis déjà battu pour que mon budget soit préservé. Par rapport à la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur, les engagements sont tenus pour le projet de loi de finances 2025. À court terme, je me bats pour que le paiement de la prime JO et des heures supplémentaires intervienne d’ici à la fin de l’année, conformément aux engagements pris. Il faudra aussi financer le déploiement des 239 brigades de gendarmerie et des 800 places en centre de rétention administrative.
Accusez-vous la gauche d’avoir parasité le débat sécuritaire ces dernières années ?
La gauche a abandonné le peuple. Elle nie le besoin fondamental de protection qu’expriment tous ces Français modestes qui ne bénéficient pas du mur de l’argent pour se tenir à l’écart des dérives sécuritaires et migratoires. C’est une forme de trahison car, de Georges Clemenceau à Manuel Valls en passant par Jean-Pierre Chevènement, il existe une tradition de gauche qui croit à l’ordre et revendique la patrie. Mais c’est Jean-Luc Mélenchon qui, aujourd’hui, domine idéologiquement la gauche.
Comment, alors, dominer Jean-Luc Mélenchon ?
En menant un combat politique et culturel : ne laissons pas notre démocratie aux mains de ceux qui veulent détruire nos institutions et déconstruire notre civilisation. Pour cela, ne laissons vraiment rien passer. J’ai déjà saisi à plusieurs reprises le parquet au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Ma ligne est claire : la tolérance zéro pour ceux qui placent une cible dans le dos de nos forces de l’ordre.
Vous l’avez, certes, fait avec le député fiché S Raphaël Arnault, mais le feriez-vous avec le leader de La France insoumise ?
Si demain lui ou quiconque fait la même chose, oui, sans trembler. Je m’apprête d’ailleurs à le faire pour Mme Zineb El Rhazoui.
Sur votre domaine de compétence, que reprochez-vous à Jean-Luc Mélenchon ?
Il tient un discours communautariste pour séduire l’électorat musulman et par ailleurs des discours violents, sous l’influence de la philosophe Chantal Mouffe. Ces discours de provocation confinent à la désobéissance civile. Ils visent à déstabiliser nos institutions, à travers l’appel au désarmement de la police et la propagation de la haine anti-flics. Regardez ces élus qui participent, ceints de leur écharpe tricolore, à des manifestations violentes et interdites, et justifient la brutalisation du discours public…
« Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille », a alerté en mars la responsable du pôle criminalité organisée du parquet de Marseille, Isabelle Couderc. Assumeriez-vous l’emploi du mot “guerre” ? Que recouvre-t-il ?
Je l’assume totalement. Car l’emprise et la violence du narcobanditisme atteignent aujourd’hui des niveaux record. Elles sont à l’origine de multiples crimes et délits. C’est un défi de sécurité mais aussi de souveraineté : la corruption s’étend, et des quartiers entiers commencent à ressembler à de petits narco-États. L’Italie, qui a été confrontée à ce fléau, a pris des mesures énergiques. Nous devons faire de même.
Par exemple avec la mise en place d’un parquet national anti-stupéfiants ?
C’est à l’étude à la chancellerie. La lutte doit avant tout changer de dimension. Il nous faut agir sur “le haut du spectre”, en systématisant les saisies administratives et les enquêtes de patrimoine, en créant un statut pour les indicateurs et les repentis. Certaines têtes du trafic sont déjà connues, plusieurs sont installées à l’étranger, notamment à Dubai. Il nous faudra prendre des mesures législatives. Interrogeons-nous également sur la prison, où des trafiquants comme Mohamed Amra [fugitif depuis la tuerie du péage d’Incarville] poursuivent leurs activités criminelles derrière les barreaux.
Les actes antisémites ont augmenté de plus de 1000 % depuis les attaques du 7 Octobre. Qui en sont les responsables et les coupables ?
La France insoumise a une responsabilité énorme. Le philosophe Vladimir Jankélévitch l’a parfaitement résumé : « L’antisionisme est une incroyable
aubaine car il donne la permission d’être antisémite au nom de la démocratie. » À l’instar du “djihadisme d’atmosphère”, il y a un antisémitisme d’atmosphère. Encouragé par l’importation du conflit israélo-palestinien puis diffusé par des vecteurs politiques.
Traditionnellement, l’antisémitisme était à l’extrême droite ; fort d’une mutation considérable, il est aujourd’hui massivement véhiculé par l’islamisme politique et par l’islamo-gauchisme, faisant naître un bain culturel qui ne permet parfois même plus l’enseignement de la Shoah. On voit bien d’ailleurs que les quartiers où on ne peut plus porter de kippa sont les mêmes où les jeunes filles ne peuvent pas se promener en jupe.
Vous tissez donc un lien entre l’antisémitisme et l’islam ?
Je ne fais pas de lien avec la religion entant que telle. Le problème réside davantage dans la radicalisation de l’islam, observée par Gilles Kepel, que dans l’islamisation de la radicalité, théorisée par Olivier Roy. Si je veux mettre en œuvre un vrai plan de lutte contre le “frérisme”, c’est aussi pour nos compatriotes musulmans, dont la foi est défigurée par l’islamisme.
En quoi consistera ce plan ? Envisagez-vous de classer “terroriste” et d’interdire les Frères musulmans en France, comme l’a fait l’Autriche en 2021 ?
Je n’écarte rien. Il faut particulièrement nous méfier de cet entrisme islamiste qui se déploie dans les associations, les clubs de sport, les écoles, jusque dans les collectivités territoriales. Cet islamisme à bas bruit veut et peut déstabiliser notre société. Les élections municipales de 2026 arrivent à grands pas : accepterons-nous la constitution de listes communautaristes ? Ne nous réveillons pas au dernier moment.
Le “frérisme” est une menace réelle et il est temps de le combattre, de doubler la lutte contre le séparatisme d’une lutte contre l’islamisme politique. J’ai demandé aux préfets qu’ils fassent remonter un maximum d’informations et qu’ils utilisent leurs pouvoirs de contrôle. Parallèlement, nous étudions la création de nouvelles mesures.
Pour ma part, je pense que nous pourrions travailler, avec le ministre de la Justice, sur une nouvelle incrimination qui correspondrait à cet entrisme islamiste et aux menaces qu’il fait peser sur les intérêts fondamentaux de la nation. Je le répète : cela doit aussi se faire pour nos compatriotes musulmans, qui ont le droit de pouvoir pratiquer leur religion sans que d’autres s’en emparent pour la dénaturer.
Faut-il dissoudre les organisations propalestiniennes et islamistes radicales, comme Urgence Palestine ?
Croyez bien que le jour où elles franchiront la ligne rouge, ma main ne tremblera pas.
On a l’impression d’un deux poids, deux mesures, entre la dissolution des groupuscules d’ultradroite et l’impunité de la Jeune Garde ou autres groupuscules “antifas”…
Tous ceux qui contestent nos lois et projettent des violences seront stoppés, de quelque idéologie qu’ils se réclament.
Pour dissoudre la Jeune Garde ?
J’ai bien dit toute organisation. Mais pour que la démarche aboutisse, les déclarations tonitruantes ne suffisent pas. Il faut un fondement juridique.
Êtes-vous favorable à l’allongement des peines maximales ?
La question du quantum des peines n’est pas fondamentale : les délits et les crimes sont, dans le code pénal, sévèrement punis en France. Le vrai problème est dans la pratique, à travers la différence entre la peine prononcée et la peine exécutée. Toute cette chaîne, qui va des peines alternatives jusqu’aux remises de peine, détruit le sens et l’efficacité de la sanction.
Celle prononcée contre le meurtrier présumé de Philippine pour un viol qu’il avait commis à 17 ans n’était qu’une peine de prison de sept ans…
Cela nous renvoie au sujet de l’excuse de minorité. Elle est aujourd’hui la règle : je souhaite que demain elle devienne l’exception.
Salah Abdeslam doit-il pouvoir sortir un jour de prison ?
Concernant les terroristes, je suis favorable à une perpétuité réelle. Elle n’existe pas aujourd’hui. Pour ceux qui sont étrangers, il faut leur réserver des places spécifiques en centre de rétention administrative avant de les expulser, et pour les nationaux, instaurer des peines judiciaires de sûreté. Nous l’avons déjà fait pour les pédocriminels, en 2008 : nous devons le faire pour les terroristes, compte tenu de leur dangerosité et du risque de récidive.
Aucun parti politique ne propose de rétablir la peine de mort, et, pourtant, 52 % des Français plaident pour son rétablissement. Comment interpréter ce souhait ?
Je ne suis pas favorable au rétablissement de la peine de mort. La réaction de ces Français est l’expression d’une colère. Souvent, ils constatent que l’on préfère protéger un individu dangereux plutôt que la société. Nous avons construit une jurisprudence sous influence idéologique. Et la gauche, de ce point de vue là, porte une responsabilité bien supérieure à celle de la droite.
Je tiens aux libertés individuelles mais il faut savoir bouger le curseur. Nous avons été capables de le faire lors des attentats ou du Covid, mais également lors des jeux Olympiques. Aujourd’hui, je souhaite que nous prolongions l’utilisation de caméras algorithmiques. Il ne s’agit pas de caméras à reconnaissance faciale, mais d’un système permettant d’identifier un objet ou une présence suspects, un contre-flux de population inquiétant. Les bons citoyens, eux, n’auront rien à craindre de ce système…
En 2005, dans son essai l’Ensauvagement, le retour de la barbarie au XXIe siècle,Thérèse Delpech lie son concept à « une sauvage indifférence aux êtres humains » et à « l’immigration massive ». L’insécurité relève-t-elle, aussi, d’un problème culturel ?
J’observe deux phénomènes. Le premier concerne l’affaissement de l’autorité. Depuis Mai 68, on interdit d’interdire. Ce que les mœurs ne contiennent pas, les lois doivent le faire. L’autorité, comme pour le principe de la poussée d’Archimède, doit exercer une force au moins proportionnelle à la force qui s’oppose à elle. Le second phénomène tient dans l’hyperindividualisation. Quand des individus se considèrent comme leur propre principe et leur propre fin, quand ils ne sont reliés à rien, alors les cadres communs s’affaissent, jusqu’à nier la fraternité.
Ces jeunes évoluent dans un cadre culturel bien défini. Un cadre où le rap tient une place capitale, dont les clips ou les paroles promeuvent souvent une vision dégradée de la France…
Je n’ai à ma disposition que les moyens de l’ordre public. À chaque fois que des propos insulteront la police, piétineront nos valeurs et franchiront les limites de la loi, nous saisirons la justice. Mais ce que vous décrivez là renvoie aussi à l’école et à la famille. Sous l’influence de Pierre Bourdieu et des intellectuels déconstructeurs, on a voulu faire du sanctuaire de l’école une institution totalement ouverte, et tous les problèmes de la société s’y sont engouffrés. Il faut de nouveau transmettre cette grammaire commune de savoirs, de valeurs, de fiertés aussi. Car pour faire aimer la France, encore faut-il qu’on la présente sous des traits aimables, et non pas détestables. Sortons d’une vision lacrymale et pénitentielle de notre histoire.
En plus de l’école, vous évoquez la famille. Comment contraindre les parents de mineurs délinquants ?
J’ai toujours été favorable à la suppression des allocations familiales pour les parents défaillants. Comme le souligne très bien Maurice Berger, placer les familles devant leurs responsabilités est essentiel.
Qu’est-ce qui pourrait vous faire démissionner ?
Qu’il y ait des critiques ici ou là ne me gêne pas. On débat de l’immigration ? Tant mieux. Aussi longtemps que je bénéficierai de la confiance du Premier ministre sur la ligne que je porte et qui correspond à celle d’une grande majorité de Français, j’agirai au sein de ce gouvernement. J’ai une certaine expérience politique et je vois bien que, d’élection en élection, la colère grandit face à un microcosme considérant qu’il faudrait rééduquer le peuple.
Je combats les démagogues, mais il nous faut aujourd’hui éviter deux écueils : celui d’une démocratie illibérale qui écraserait le droit ou les minorités, mais aussi celui d’un libéralisme adémocratique, qui tournerait le dos à la souveraineté populaire. Il faut respecter les Français, comme le souligne si justement Michel Barnier. Une grande majorité d’entre eux exprime clairement une demande d’ordre et de protection. Cette demande est légitime. Je veux y répondre.
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