Bruno Le Maire à Pluvigner
Bruno LE MAIRE, ancien ministre de l’Agriculture, était l’invité de Philippe LE RAY jeudi dernier à Pluvigner. Devant plus de 600 personnes, l’auteur de « jours de pouvoir » a défini son projet pour la France.
Le constat d’un candidat socialiste bonimenteur qui savait pertinemment qu’il mentait aux français est manifeste. Durant la campagne il a pris l’engagement de ne pas laisser filer la dépense publique… on observe désormais qu’il ne tient plus l’engagement et qu’il augmente les impôts. Il avait promis une hausse du pouvoir d’achat… sa première mesure est de supprimer l’exonération sur les heures supplémentaires. Il s’était engagé de mener des politiques au nom de l’équité… il supprime aujourd’hui le jour de carence pour les salariés du public alors qu’il reste de 3 jours pour les salariés du secteur privé. Sa conception de la République irréprochable, c’est Ségolène Royale à la tête de la BPI, c’est Olivier Schrameck (ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon) président du CSA ou bien encore Jack Lang responsable de l’Institut du Monde Arabe. Enfin il n’avait cessé de répété que lui président, il renégocierait le traité européen, ce qui ne fut jamais le cas. En résumé ce Président est celui des grandes postures mais des minuscules résultats.
Alors face à ce constat, pour gagner en 2017, il faudra être crédible et rassemblé mais tout en évitant deux écueils :
- Ne pas être dans la caricature : nous respectons tous les français. Les postures qui prétendent vouloir interdire le droit de vote aux enseignants ne sont pas les nôtres.
- Ne pas sans cesse ménager la chèvre et le chou dans la seule optique de la synthèse. On ne peut obtenir aucune réforme par ce type de méthode.
La France pour s’en sortir doit rester un grand pays de production. Pour cela il faut à la fois alléger les règles et les contraintes mais aussi penser différemment, prendre des risques et innover. Le principe de précaution devrait être remplacé par un principe de la responsabilité. Engageons la recherche sur le gaz de schiste comme les allemands par exemple. Jouons la carte du progrès et non de la décroissance.
L’autorité doit également être de nouveau restaurée. Dans les écoles, dans les hôpitaux, la loi n’est plus respectée. A l’école, un pays doit valoriser ses enseignants. Les parents doivent avoir l’autorité sur leurs enfants.
Notre pays ne doit pas brader la nationalité en accordant le droit de vote aux étrangers lors des élections locales. De la même façon, actuellement l’Europe ne part pas dans la bonne direction. Il faut repousser l’ouverture prévue en 2014 de nos frontières et à notre marché du travail aux bulgares et aux roumains. L’Europe devrait s’occuper des graves problèmes économiques et sociaux que traverse l’Union et moins s’occuper de la taille des cages des ortolans. Il faut faire une Europe à 17 pour protéger nos emplois.
La France de Bruno LE MAIRE est unie. Ce n’est pas celle des employés du privé contre ceux du public. Ce n’est pas non plus celle des employés de l’industrie contre ceux de l’agricole. Cette France refuse obstinément la culture du multiculturalisme mais à le plus grand respect de la personne.
Alors pour redresser notre pays, méfions-nous des fausses bonnes idées du passé défendues par Le Pen. Nos finances publiques ne pourraient pas supporter le coût d’un nouveau porte-avion ou bien encore de l’instauration d’un revenu pour les mères au foyer.
C’est par l’exportation que l’on sauvera l’agriculture et non en redistribuant des aides. C’est en se donnant l’objectif de 100% d’une génération avec un emploi et non un baccalauréat que nous redonnerons une vie épanouie à nos concitoyens. On constate malheureusement encore que de nombreux postes vacants ne trouvent toujours pas de preneurs bien que l’on soit en période de très fort taux de chômage. De la même façon il faudra réformer le statut de la fonction publique. Pourquoi un agrégé comme Bruno LE MAIRE n’a que 15 heures à effectuer en classe alors qu’un enseignant ayant obtenu le Capes devra en effectuer 18 et un professeur des écoles 27 ! Ce n’est pas juste que toute une vie soit définie par l’obtention ou non d’un diplôme lorsque l’on est jeune.