Assassinat au CHU de Reims : ne laissons pas de nouveaux drames survenir
L’assassinat de Carène, infirmière de 38 ans, décédée ce matin des blessures reçues hier lors d’une agression au CHU de Reims, aux côtés d’une secrétaire médicale également blessée et qui se trouve toujours dans un état critique, nous soulève d’indignation et de tristesse.
Nous adressons nos pensées aux proches des deux victimes de cette agression, aux personnels du CHU de Reims et à l’ensemble des personnels médicaux.
Nos soignants ont choisi de nous consacrer leur vie : nous guérir, nous soigner et nous accompagner face à la maladie et à la mort. La France a le devoir de leur garantir des conditions de travail dignes, à la mesure de la noblesse de leur mission.
Au premier rang de ces conditions, nous devons assurer leur sécurité. La hausse des agressions ciblant le personnel médical doit nous alerter : en 2022, l’Observatoire de la sécurité des médecins recense ainsi une progression de 23% des violences visant les médecins et 37% des professionnels de santé hospitaliers disent subir des agressions physiques, selon les statistiques ministérielles.
Ce constat est inacceptable et cette contamination de la violence doit cesser. La sécurité des établissements de santé n’est pas négociable : elle doit être restaurée avec
fermeté.
Ainsi que Les Républicains le proposent, nous devons instaurer des peines planchers pour les crimes et délits commis contre nos policiers, nos gendarmes ou nos militaires, contre nos médecins, nos infirmières et nos soignants, contre nos professeurs ou tous nos personnels d’éducation et d’orientation. La République a le devoir de protéger ses agents.
Le drame survenu à Reims nous interpelle également sur l’abandon dramatique du suivi psychiatrique dans notre pays et sur la réponse judiciaire apportée aux faits commis par des personnes atteintes de troubles lourds. L’agresseur présumé, qui souffre de troubles sévères selon le procureur, avait ainsi bénéficié en juin 2022 d’une ordonnance de non-lieu pour irresponsabilité pénale dans une affaire de violences aggravées, sans que des mesures de sûreté ne soient encore adoptées, près d’un an plus tard.
Alors que le nombre de prises en charge pour maladie psychiatrique augmente (+12% entre 2015 et 2020), les lits pour soins psychiatriques sont quant à eux passés de 120.000 en 1980 à 54.000 en 2020. Nous devons d’urgence reconstruire la psychiatrie et la pédopsychiatrie.
Ne laissons pas de nouveaux drames survenir faute d’avoir eu le courage de réagir.
Eric Ciotti
Député des Alpes-Maritimes
Président des Républicains
Annie Genevard
Députée du Doubs
Secrétaire générale des Républicains
Coordinatrice du shadow cabinet
Dr Yannick Neuder
Député de l’Isère
Secrétaire national à la Santé du shadow cabinet
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