Réunion du Bureau Politique
Le Bureau Politique des Républicains s’est réuni ce jour sous la présidence d’Éric Ciotti. Après un échange au cours duquel chacun a exposé sa position sur la réforme des retraites dont l’examen est en cours au Parlement, les participants ont approuvé à l’unanimité des 70 présents moins 8 abstentions le texte suivant qui exprime la position du Mouvement.
Nous sommes attachés au système de retraite par répartition voulu par le général de Gaulle et fondé sur le principe de la solidarité entre générations.
En 1981, contre toute logique démographique et économique, avec la hausse continue du chômage, François Mitterrand a décidé de passer l’âge de la retraite de 65 à 60 ans. Depuis, ce choix idéologique a coûté entre 1 500 et 2 000 milliards d’euros au pays.
Ni F. Hollande ni E. Macron n’ont voulu voulu affronter cette réalité. Ils ont dépensé sans compter. La dette française a ainsi passé le cap des 100% du PIB dès 2017, bien avant la crise sanitaire. La crise énergétique et celle du pouvoir d’achat n’ont fait qu’accentuer cette débauche d’argent public en entretenant la dévalorisation du travail.
A l’inverse, la droite républicaine s‘est toujours efforcée de corriger les conséquences désastreuses de la démagogie socialiste. Malgré l’impopularité, les réformes Balladur, Chirac, Fillon ou Sarkozy ont préservé notre système par répartition. Les efforts demandés ont toujours tenu compte de la réalité sociale du pays, par exemple en 2003 avec l’introduction du dispositif des carrières longues.
Entre l’intérêt général et l’impopularité, notre famille politique a toujours choisi de protéger l’avenir des Français.
Cette ligne de conduite nous guide toujours maintenant que la réalité démographique menace l’équilibre du système. Le nombre de cotisants diminue alors que le nombre de retraités, vivant plus longtemps, augmente. Sans réforme, d’ici 5 à 10 ans, le régime par répartition va s’effondrer. La réforme est donc nécessaire.
Nous sommes dans l’opposition à Emmanuel Macron et à sa majorité qui, en accélérant la dégradation du pays ont rendu cette réforme encore plus difficile. Mais nous sommes un parti de gouvernement responsable. Nous refusons la baisse des pensions comme la hausse des cotisations. Nous ne pouvons pas laisser advenir le pire pour les retraités actuels et les générations futures.
Le contexte économique et social marqué par l’inflation impose une juste répartition des efforts demandés aux Français. C’est la raison pour laquelle nous avons obtenu du gouvernement la revalorisation des petites pensions particulièrement touchées par la baisse du pouvoir d’achat et l’abandon du prélèvement envisagé par le gouvernement sur le système de retraites complémentaires Agirc Arrco. Nous demandons une meilleure prise en compte de la spécificité des carrières longues pour que personne ne pâtisse de la réforme et que ceux qui bénéficient d’une carrière longue définie par la réforme Fillon de 2003, partent après 43 annuités, et celle des carrières hachées des mères de famille. Nous jugeons indispensable d’accompagner le travail des seniors et de renouer avec une véritable politique familiale qui relance la natalité et n’oppose pas maternité et liberté de travailler. Nous jugeons également indispensable qu’une lutte déterminée contre la fraude soit engagée notamment au niveau des conditions d’attributions et de versements de l’ASPA.
C’est donc en parfaite cohérence avec notre histoire, forts de nos convictions et de notre indépendance, et parce que nous portons la responsabilité d’incarner l’alternance, que nous souhaitons soutenir, dans ces conditions, une réforme du système de retraite portant à terme l’âge légal de départ à 64 ans et le nombre d’annuités requises à 43 ans, adaptée à la réalité du pays.
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