Conseil régional: l’heure du bilan de mi-mandat
Deux ans après l’élection régionale, les élus du groupe Breizh da Zont morbihannais établissent un bilan de mi-mandat de la gouvernance de l’homme qui se voit déjà ministre.Avant d’aller aux urnes les 22 avril et 6 mai prochain, regardons ensemble ce qu’est objectivement les méthodes et le bilan de la gestion socialiste dans notre région.
Avant d’analyser sur le fond les dossiers entrepris par la majorité au Conseil régional, penchons-nous sur la méthode utilisée par celle-ci. C’est une politique du « coup médiatique permanent » qui confond le verbe à l’action au détriment de l’intérêt général de tous les bretons. Pis, les décisions sont de plus en plus prises dans des structures externes sous contrôle de l’exécutif au détriment de l’Assemblée régionale. Cette opacité des procédures est accrue par des décisions qui sont prises dans des bureaux de l’administration centrale de la Région. Au-delà de ce manque de transparence, la Région devient sur-administrée, ce qui créer des retards sur les décisions et un manque de réactivité flagrant.
Sur le fond, les divergences sont là encore très importantes sur de nombreux sujets : agriculture, environnement, numérique ou bien encore les infrastructures de transports.
L’orientation générale prise a été d’encourager l’agriculture de circuits courts et biologique au détriment de l’agriculture productive. Pour 7 euros versés en subvention pour l’agriculture biologique, 1 euro l’est à l’agriculture conventionnelle. Dans le rapport sur l’Alliance agricole de juin 2011, l’agroalimentaire est à peine mentionnée et de manière déconnectée.En opposition de cette vision, le groupe Breizh da Zont affirme que la Bretagne a besoin d’une agriculture productive et écologiquement responsable et d’une industrie agroalimentaire innovante et exportatrice.
C’est la raison pour laquelle le groupe de Bernadette MALGORN ne partage pas les orientations prises dans le rapport « la stratégie régionale de protection de l’eau et des milieux aquatiques ». Au-delà des structures supplémentaires créées qui s’additionnent à d’autres qui ont déjà ces compétences, le groupe d’opposition n’accepte pas que l’on puisse rendre l’agriculture unique responsable de la dégradation de la qualité des eaux.
La politique numérique de la Région est encore un exemple à définir des objectifs. L’enveloppe votée en 2009 favorise les centres urbains où les problèmes ne sont pas les plus cruciaux du fait des opérateurs privés. C’est l’Etat avec la mise en œuvre du SCORAN qui a proposé à l’échelle régionale une vraie stratégie numérique pour la Bretagne. Dans le rapport « Bretagne numérique », une fois de plus on passe à côté de la question de fond : comment la Région va-t-elle investir pour donner accès à tous les Bretons au très haut débit ?
Enfin il en va de même en ce qui concerne la politique des infrastructures de transports. L’exécutif n’a pas avancé depuis l’abandon du train pendulaire. Les travaux de la Phase II (Brest/Quimper) ne permettront pas d’atteindre le parcours cible d’être à 3 heures de Paris. On s’aperçoit que la volonté est de renforcer le pôle Rennes/Nantes sans se poser la question du rééquilibrage Ouest/Est afin de désenclaver la Bretagne centrale et l’industrie agroalimentaire.
Ces exemples ne sont pas exhaustifs. Il en va de même entre autre pour la politique de l’emploi des jeunes. Alors si nous faisons nôtre cette citation « gouverner c’est prévoir », nous ne pouvons pas laisser gouverner la nation ces mêmes personnes qui n’arrivent pas à prévoir au niveau régional.